Galerie l’Échiquier
présente
présente
Devorah Boxer
Leçon de choses
Dessins … et quelques gravures
Vernissage le vendredi 23 octobre 2015 à partir de 18h30 en présence de l’artiste
Exposition du 24 octobre au 22 novembre 2015
Leçon de choses
Dessins … et quelques gravures
Vernissage le vendredi 23 octobre 2015 à partir de 18h30 en présence de l’artiste
Exposition du 24 octobre au 22 novembre 2015
Inutile de préciser que la manifestation intitulée « Objets ranimés » à la galerie l’Echiquier rencontre bien évidement un très grand succès.
Peu de temps après, Devorah Boxer obtient le prix spécial du Maire de la Biennale de Saint-Maur, organisée de main de maître par Bernadette Boustany.
Et ce n’est pas tout, puisque en septembre 2015, le prix de de Gravure Mario Avati - Académie des beaux-arts lui est décerné. D’une valeur de 40 000 US$, ce prix annuel lui sera prochainement remis sous la Coupole de l'Institut de France lors de la Séance solennelle de l’Académie des beaux-arts.
Devorah toujours très modeste, se plaît à nous dire qu’on lui a porté chance, ce que nous trouvons bien sûr très aimable de la part de cette belle personne, alors qu’il ne s’agit en fait que de la simple reconnaissance de son formidable talent.
Un talent que ne manquait pas de souligner, Maxime Préaud en septembre 2013, dans le joli texte consacré à son exposition et intitulé « La madone du taille-crayon à manivelle », en indiquant que « Devorah Boxer fait partie de ces rares personnes capables de vibrer d’émotion devant un presse-purée, un poids de cinq kilos en fonte, un mètre-ruban, un taille-crayon à manivelle ou même une prise de courant qui, mâle ou femelle, n’est plus au courant de rien, des pinces à linge comme des hirondelles sur un fil. »
Et bien sûr capables de nous transmettre, pauvres malvoyants, cette formidable perception.
23 octobre 2015, une galerie parisienne consacre enfin une exposition personnelle à son œuvre dessinée… et quelques gravures.
To be continued. !
Lise et Angel Morales
Devorah Boxer, leçon de choses
L’œuvre de Devorah Boxer est magiquement émotionnelle et profondément sensuelle. Pétrie de matière, elle se nourrit de noirs intenses. Poudreux et crayeux, ils râpent et trament le papier, ou lui donnent le grain minéral de la pierre. Huileux et charbonneux, ils l’opacifient et l’empâtent.
En une puissante attraction épaissie de la densité du fusain et de la noirceur de l’encre, émergent volutes et entassements, cônes, cocons et enroulements, filaments, spirales et enserrements qui remontent en force et en volume, polis, arrondis, ombrés parfois de gouache blanche. Dans les contraintes de la feuille, ils s’enserrent et se calent, et résistent à l’inertie de la page.
Car si rien ne bouge, tout vit et respire. Apesanteur et lévitation d’un monde qui s’anime de la puissance du geste : sous les coups vigoureux de la main de l’artiste qui passe et repasse, et surcharge, les objets se mettent en vrille et en rotation, ou pèsent de toute leur noblesse.
Mais c’est de dessin qu’il s’agit. Alors, pour en savoir plus, telle Alice il faut passer de l’autre côté, traverser le tain de la feuille, et découvrir calligraphié en son revers le déroulé poétique d’un rebut à la Prévert:
« Hérisson, cardeuse africaine, tube, burettes, brosse, retenue I, II, VI, accumulation, poinçon, étau... » les prosaïques « outils » du monde vernaculaire de Devorah Boxer qui sans oui dire s’anoblissent de la beauté de son art.
Anne-Marie Garcia, 1er octobre 2015
L’œuvre de Devorah Boxer est magiquement émotionnelle et profondément sensuelle. Pétrie de matière, elle se nourrit de noirs intenses. Poudreux et crayeux, ils râpent et trament le papier, ou lui donnent le grain minéral de la pierre. Huileux et charbonneux, ils l’opacifient et l’empâtent.
En une puissante attraction épaissie de la densité du fusain et de la noirceur de l’encre, émergent volutes et entassements, cônes, cocons et enroulements, filaments, spirales et enserrements qui remontent en force et en volume, polis, arrondis, ombrés parfois de gouache blanche. Dans les contraintes de la feuille, ils s’enserrent et se calent, et résistent à l’inertie de la page.
Car si rien ne bouge, tout vit et respire. Apesanteur et lévitation d’un monde qui s’anime de la puissance du geste : sous les coups vigoureux de la main de l’artiste qui passe et repasse, et surcharge, les objets se mettent en vrille et en rotation, ou pèsent de toute leur noblesse.
Mais c’est de dessin qu’il s’agit. Alors, pour en savoir plus, telle Alice il faut passer de l’autre côté, traverser le tain de la feuille, et découvrir calligraphié en son revers le déroulé poétique d’un rebut à la Prévert:
« Hérisson, cardeuse africaine, tube, burettes, brosse, retenue I, II, VI, accumulation, poinçon, étau... » les prosaïques « outils » du monde vernaculaire de Devorah Boxer qui sans oui dire s’anoblissent de la beauté de son art.
Anne-Marie Garcia, 1er octobre 2015
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